la méthanisation une solution pour le bio

Publié le par Berthoux Antoine

Du bio dans les cantines scolaires, Dijon prend note
Vendredi 08 fév 2013 à 11:02 | Par remimetral Gazette Info


Alors que Toulouse et Poitiers ont réussi le pari du bio dans leurs cantines scolaires, Dijon est en quête de conseils.

 

Pour son tramway, Dijon a servi d’exemple à d’autres villes telles que Besançon ou Avignon. A son tour de prendre note. Cette fois-ci en matière d’alimentation biologique. Deux élus de Poitiers et Toulouse ont fait part de leur expérience sur la mise en place du bio dans les cantines scolaires de leurs communes. « C’est indispensable qu’il y ait la volonté politique en amont » insiste Elisabeth Belaubre, adjointe au maire de Toulouse. L’ancien membre d’Europe Ecologie – Les Verts reconnait que la tâche est grande. « Je me suis battue année après année pour débloquer les fonds nécessaires ». Si le Grenelle de l’environnement préconisait 20% de bio dans les cantines scolaires pour 2012, cela n’engageait hélas personne. Toulouse en propose aujourd’hui plus de 31% (soit 25 000 équivalent repas bio par jour), preuve que l’engagement paie.

 

« Oui le bio coûte plus chère »

Néanmoins, les bons sentiments ne suffisent pas pour convaincre les partenaires agricoles. « Oui le bio coûte plus chère » tranche Sylvestre Nivet, directeur du service restauration de Poitiers. On estime à 17% supplémentaires le financement de tels produits, d’où la nécessité de voter des budgets plus importants (+1,5 million à Toulouse). Mais les surcoûts sont souvent la conséquence de structures inadaptées. En Midi-Pyrénées, l’évolution est en marche. Les agriculteurs se structurent petit à petit pour pouvoir répondre au marché public. Par ailleurs, le développement de « liaisons chaudes » (nourriture non surgelée) et de circuits courts (limitation des intermédiaires du producteur au consommateur) permettent à terme d’amortir les dépenses engagées.


7 % de bio dans les cantines dijonnaises


Encore faut-il disposer des institutions adéquates. En effet, Toulouse et Poitiers ont l’avantage de disposer de services de restauration en régie collective. Ce système permet à la municipalité de gérer elle-même le service concerné, sans passer par un contractant. Il en découle une réceptivité aux décisions politiques immédiate. Mais l’argent ne fait pas tout, particulièrement en matière de bio-orientation. Mobiliser des fonds prend du temps, au même titre que de réorienter les partenaires agricoles. C’est là une difficulté majeure. Les professionnels de l’agriculture sont d’ailleurs divisés sur la question. Certains « convertis » avouent avoir retrouvé « un rapport à la nature disparu avec le temps ». Mais « le bio fait peur aux agriculteurs » confesse une adhérente de Créancey Biogaz, elle-même épouse d’un producteur de lait. « Cela implique de se lancer seul dans l’inconnu ».

 

La municipalité de Dijon est donc en pleine réflexion. Elle propose tout de même 7% de produits issus de l’agriculture bio dans ses cantines à l’heure actuelle. Reste à savoir si la Cité des ducs proposera un programme suffisamment bien élaboré pour qu’agriculteurs comme écoliers profitent pleinement du projet.

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