En route vers la méthanisation

Publié le par Berthoux Antoine

VIE LOCALE

Créancey : en route vers la méthanisation

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La collectivité territoriale s’est penchée sur la méthanisation en évoquant une réalisation menée en Bretagne. Photo Xavier Dumesnil La collectivité territoriale s'est penchée sur la méthanisation en évoquant une réalisation menée en Bretagne.  Xavier DUMESNIL

Des élus communautaires ont participé à une réunion évoquant deux projets de méthanisation : un réalisé en pays du Mené, un autre, en gestation depuis dix ans, sur le canton de Pouilly.

 

La délégation territoriale de l’Auxois-Sud poursuit sa réflexion sur l’écologie durable. En fin d’année (octobre 2012), un groupe de travail s’est rendu en Bretagne à la ­rencontre de la Route des énergies renouvelables, créée par la communauté de communes du Mené.

 

Présenté mercredi dernier à la salle polyvalente de Créancey, le compte rendu du voyage d’études a été suivi d’un complément d’informations sur le projet de méthanisation à la ferme soutenue par l’association Créanceybiogaz.

 

L’exemple breton

 

Innovant, fédérateur de forces et créateur d’emplois, le concept de la ­collectivité bretonne séduit. « Le pôle énergétique du Mené (Côtes-d’Armor) s’articule autour d’une unité de méthanisation, d’une chaufferie bois à plaquettes, d’un réseau de chaleur, d’une huilerie de colza, d’un parc éolien en devenir et d’une pépinière d’entreprises dédiée à l’économie de l’énergie verte », rapporte l’un des accompagnateurs, Édouard Benayas, de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or.

 

« Porté par un territoire rural de sept communes, la démarche volontariste de maîtrise et de production d’énergie d’un budget de 27 millions d’euros semble être la solution idéale pour répondre à la réglementation en matière de traitement des lisiers, réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à l’autonomie énergétique du ­canton breton (25 %) », ­explique-t-il encore.

 

De plus, le développement de la Route des énergies renouvelables a permis des revenus complémentaires aux investisseurs ­locaux, une activité ­touristique ou artisanale dynamisée et une notoriété du territoire.

 

Un réalisme local

 

En seconde partie de soirée, Antoine Berthoux, exploitant agricole et responsable de l’association Créanceybiogaz, est revenu sur des éléments plus ­concrets et certainement plus adaptables aux besoins et à la réalité économique du Pays d’Auxois. Outre l’explication de l’aspect technique de la méthanisation, basée sur la dégradation de la matière organique (digestion anaérobie, comme dans une panse de vache), il a également redéfini l’intérêt pour la collectivité et l’agriculteur : transformation du fumier en un produit plus assimilable par les plantes, amélioration de la gestion des sols et de l’azote, valorisation des jachères, réduction de l’achat en engrais minéraux, diversification des débouchés pour les cultures et passage facilité pour une agriculture biologique.

 

Un financement à trouver

 

Une belle démonstration d’un retour sur investissement prometteur, animée par un riche débat qui ne laisse pas indifférent, mais qui se heurte encore à une décision finale en attente, toujours dictée par une volonté politique et un financement à trouver, en plus de la subvention déjà délivrée dans le cadre du ­contrat AmbitionS de la Côte-d’Or.

 

Le Bien Public 03.04.2013

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C
Il faut développer davantage ce genre de procédé, merci
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L
Bonjour et Bienvenu dans la communauté Écologie et Environnement !<br /> <br /> Merci pour votre blog qui est très intéressant.
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